De nombreuses entreprises ont déjà pris le virage du digital. Cela peut être une simple dématérialisation des bulletins de paie ou un changement plus complexe comme repenser complètement son système d’information pour passer d’un ERP monolithique à une architecture orientée services.
Cependant, quelle que soit la taille du changement à opérer, son accompagnement par un coaching d’organisation permet d’améliorer grandement vos chances de succès grâce à la co-construction et l’appropriation de ces nouveaux outils par vos collaborateurs.
Mais à quel moment doit intervenir un coach en organisation ?
Pour cela, utilisons une métaphore maritime :
Par temps calme, le capitaine et les équipes ont tout loisir de penser, élaborer, anticiper. Cependant, ce temps est peu fertile pour se mobiliser sur des menaces invisibles. L’homéostasie veille à la survie du système : « Si tout va bien, rien ne doit changer ». Pour le psychologue américain Kurt Lewin (1890-1947), pionnier dans le domaine de psychologie sociale, les forces de stabilité sont considérées comme des freins au changement. Le coaching d’organisation a donc peu de chance d’aboutir à un résultat probant et durable.
En 1992 dans le New-York Times, le Président d’Intel déclarait que « l’idée d’un appareil de communication sans fil dans chaque poche était une illusion menée par l’avidité ». Cette analyse faite ‘’par temps calme’’ (alors que l’iPhone n’existait pas encore) a été un frein au changement. On comprend pourquoi Intel a perdu aujourd’hui la bataille des microprocesseurs pour téléphones portables.
En cas de tempête, le coaching d’organisation n’est pas plus efficace. En effet, en ces temps de crise, des experts en matières financières, en sciences sociales, en marketing… sont généralement appelés à la rescousse. Dans ce contexte de survie menacée, la Direction en grand stress attend de ces experts qu’on lui dise ce qu’elle doit faire, plutôt que de chercher ses propres solutions.
Le temps menaçant est le plus propice au coaching d’organisation. Les nuages sont visibles et suffisamment inquiétants pour que le capitaine et l’équipage soient ouverts à la possibilité d’évolution. Les forces favorables à la transformation peuvent l’emporter. Une simple prévision n’est cependant pas suffisante car basée sur une supposition plus ou moins fiable.
Le professeur Clare W. Graves, à l’origine de la Spirale Dynamique, nous dit : « Il y a passage d’un niveau à l’autre lorsqu’il y a une crise qui appelle un changement nécessaire ». C’est donc généralement dans ce cas qu’une organisation fait appel à un coach.
Le coach sera alors un catalyseur du changement, co-acteur de la transformation digitale de l’organisation et non pas comme un consultant, expert ou formateur apportant des solutions « clé en main ».
Aujourd’hui, nous pouvons nous rendre compte que la concurrence venue des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon & Microsoft ) et des BATX (Baidu, Alibaba, Tencent & Xiaomi), l’Ubérisation réalisée par les plateformes (NATU : Netflix, Airbnb, Tesla & Uber) ou les évolutions technologiques sont des nuages suffisamment menaçants pour pousser l’organisation à considérer le coaching comme un processus capable de lui apporter une plus grande lucidité et susceptible d’anticiper les effets de ces menaces et de décider d’y répondre de manière appropriée.
Samuel DUMAS
Coach Professionnel Certifié
Membre de l’EMCC France
https://transformationdigitale.coach/
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